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Par Anonyme, le 06.09.2025

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Par Anonyme, le 30.08.2025

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Par Anonyme, le 22.10.2024

j avais vu le groupe chanter à toury en 2017 je n'oublierai jamais se crogan ainsi que son groupe c était vrai
Par Anonyme, le 26.08.2024

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Dernière mise à jour : 20.02.2020
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JE N'IRAI PAS VOIR JOHNNY WINTER EN JUILLET 2011

Publié le 06/06/2011 à 13:29 par rocknrollforever Tags : blonde cul hiver dessous paris rock johnny winter voyage sur france vie roman fond amis coeur dieu platine
JE N'IRAI PAS VOIR JOHNNY WINTER EN JUILLET 2011

J'ai longtemps tourné et retourné cette question dans ma tête: j'irai? Je n'irai pas? Et les arguments qui ne cessaient de tomber, implacables: tu l'as déjà vu quatre fois alors pourquoi pas cinq; en première partie, il y a Warren Haynes qui n'est pas un manchot; 39 euros pour voir se produire une pointure et une légende, ce n'est pas cher payé; Johnny Winter, c'est un petit bout de Texas à Paris; et l'appel du Rock n' Roll, tu en fais quoi?; etc, etc...

Et puis la réponse est tombée, sans appel: je n'irai pas voir Johnny Winter cette année; en fait, je n'irai plus le voir du tout.

Johnny, c'est un de mes héros, un de mes guitaristes favoris, un personnage qui force le respect, tant par son jeu flamboyant que par le talent et l'âme du Blues et du Rock qui l'habitent. Johnny, je l'ai vu sur scène quatre fois et à la période où il assurait un maximum: le 9 février 1987 à l'Olympia, les 6 et 7 février 1989 à la Cigale, le 28 aout 1992 encore à l'Olympia (je sais, Johnny est un habitué de cette salle). Je ne pourrai plus dire exactement quelle était la set list des shows mais ce dont je me souviens, c'est que Jeannot l'Hiver est l'un des rares guitaristes à avoir failli me faire raccrocher ma six cordes au mur, tant je sortais de ses concerts abasourdi par le son et  écoeuré par la vitesse et la subtilité de son jeu.

Johnny, c'est un maître qui a joué avec les plus grands noms du Blues et du Rock (MUDDY WATERS lui-même le considérait comme son fils spirituel). Il a de plus ce toucher et ce son inimitables, que l'on reconnait à la première écoute.

Johnny, c'est un survivant. Il a traversé tant d'épreuves physiques et morales qu'on le croyait fini. Il a certes abusé des paradis artificiels (les seventies obligent) mais il s'en est finalement sorti.

Quand je l'ai vu pour la première fois sur la scène de l'Olympia en 1987 (avec Doctor John en première partie), cela a été l'une des grandes claques de ma vie. Rien qu'à reluquer la dégaine de notre albinos, avec sa longue chevelure platine, ses innombrables tatouages et son Stetson, on était déjà transporté dans un bouge du fin fond du Texas, parfumé à la bière, au Jack Daniels et autres Southern Comfort. Et puis le son incroyable qu'il sortait avec sa petite guitare Erlewine, c'était à devenir dingue. Il a enchaîné à un rythme hallucinant les rocks et les blues et a même jammé avec Doctor John au piano sur "Gilded Splintersd". Je me souviens du long instrumental avec lequel il a ouvert son set: "Hideway". Une dizaine de minutes d'un déferlement continu de notes bien senties et de doubles croches nerveuses, avec un solo de batterie et de basse en prime. Et son bassiste, John Paris, qui mâchait à l'occasion un harmonica tout en martelant sa quatre cordes. Je me souviens aussi d'une égérie blonde avec les cheveux jusqu'au cul, sortie directement des années soixante-dix, cachée backstage sur le côté gauche, qui passait des godets à Johnny (bière ou vodka orange?). Je me rappelle également de Johnny, superbe, la clope au bec, chantant le refrain de "It's all over now". Et quand il a sorti sa vieille Gibson Firebird pour un solo slide sur "Mojo Boogie" et puis les rappels , et puis "Highway 61 revisited", et puis... plus rien. La salle qui se vide lentement, les discussions animées avec les potes sur tel ou tel morceau ou solo de guitare, le dernier verre de bière entre amis jusqu'à une heure du matin qui sert de prétexte à échanger les souvenirs tous frais de cette soirée hors du commun.

En 1989, je n'ai pas hésité une seule seconde, j'ai pris les billets pour les deux soirs d'affilée. Toujours le même délire guitaristique, le même son de folie, la même maîtrise instrumentale, la même blonde planquée à gauche de l'avant-scène qui passait des pintes à son héros (je me suis toujours demandé qui était cette nana, si quelqu'un a la réponse...). JOHNNY nous a balancé une version incroyable de "Ain't That Just Like A Woman" (de son dernier album en date) avec une pluie de solos étincelants. Il nous a aussi carrément scotchés avec sa reprise incroyable de "Johnny B. Goode" de Chuck Berry. Il a également terminé le deuxième show avec un instrumental style Texas Country. Je me suis payé le T shirt de la tournée. Et encore une fois, la même interrogation: comment fait-il pour jouer aussi vite avec un tel feeling?

En 1992, retour à l'Olympia! Encore un grand concert. Et puis, au moment de sortir sa Firebird, Johnny la fait tomber par terre. Un bruit infernal sorti des micros, amplifié par la sono, nous déchire les esgourdes. Johnny la ramasse, la passe autour de son cou et balance un ou deux accords et... croyez-le ou non, la gratte n'était pas désaccordée. (Là, attention! Cette anecdote est véridique et dans mes souvenirs, elle s'est déroulée au concert de 1992; je ne pense pas que ce soit en 1987).

Et puis, on n'a pas revu l'Albinos en France durant les années 90. Il y a eu quelques bons albums mais pas de tournée annoncée. En 1997, le "Live in NYC" est paru. Je me suis évidemment précipité pour l'acheter, me suis empressé de le mettre dans ma platine laser et là... la grosse déception. Oui, le son était encore présent mais le jeu de notre Johnny paraissait ralenti d'un bon tiers. Que ceux qui ont la chance de posséder le bootleg "Tattoos and Blues" datant de 1988 fassent la comparaison. Je me suis dit que Johnny commençait à payer ses excès passés.

Les années 2000 ont vu notre héros bien mal en point, assumer certains concerts sur une chaise, voire une chaise roulante. J'ai vu une vidéo du concert de Bobino l'an dernier, bon dieu, que cela fait mal de le voir dans cet état.

Bien sûr, que les jeunes se précipitent pour aller encore l'applaudir, lui redonner du baume au coeur, lui faire sentir qu'il compte encore pour des milliers de fans. Qu'ils se bousculent pour voir de leurs propres yeux ébahis une légende vivante. Je sais, ils n'étaient pas nés ou trop petits à la grande époque et ne peuvent pas saisir le désappointement des anciens.

Mais en ce qui me concerne, égoïstement peut-être, je ne me sens pas le courage de le voir en live dans cet état avec un jeu certes toujours très inspiré, mais bien en dessous du niveau auquel il nous avait habitué autrefois. J'ai trop peur de la tristesse que j'aurais à affronter.

Oui, je sais, je suis un vieux, c'était mieux de mon temps, vous , les jeunes, vous ne pouvez pas comprendre, etc, etc...

Je n'irai pas voir Johnny Winter au mois de juillet. Je préfère le garder au fond de mes souvenirs de la grande époque de ma jeunesse, de mes années 80, auréolé de gloire, la guitare en avant, dans la lumière blafarde des projecteurs.

Et quand je serai arrivé au bout du voyage, quand mes os craqueront au moindre mouvement de mon corps usé et tremblant, quand je n'aurai plus rien à découvrir de la vie, si un jour quelqu'un me demande si je crois en Dieu ou au Diable je lui répondrai: "Y croire? Mais je les ai déjà croisés tous les deux ensemble: j'ai vu JOHNNY WINTER en concert!"   

 

 

   

Commentaires (2)

abdouni le 26/07/2011
Tu vas me faire chialer man ! Trop puissant de chez trop puissant !
Le pitimec...
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myblogofmusic le 15/07/2012
L'image est magnifique !! *-*
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